VALÉRIE LÉTARD

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Valérie Létard, vingt-deux ans de travail au Sénat,

nourri par le terrain et le Valenciennois

Valérie Létard a été élue sénatrice la première fois le 23 septembre 2001. Vingt-deux ans plus tard, elle quitte le palais du Luxembourg avec le sentiment du devoir accompli.

Impossible de dresser un bilan de vingt-deux ans de mandat au Sénat. À 40 ans, Valérie Létard a été « la benjamine du Sénat » et c’était une femme ce qui pour l’époque était tout à fait exceptionnel dans cette instance. Plus que les hommes, elle a donc dû faire ses preuves et dès le début, elle a été mise à l’épreuve, « j’ai été nommée rapporteur du budget des aspects sociaux de l’outre-mer ». Seize ans plus tard, en 2017, décrocher la vice-présidence du Sénat a été la reconnaissance de son travail, salué par tous, à gauche comme à droite.

L’ancienne assistante sociale a siégé neuf ans durant à la commission des affaires sociales. Elle a notamment travaillé sur les minima sociaux avant la mise en place du RSA. Sa proposition de loi « pour éviter les trappes à inactivité » aurait pu être examinée s’il n’y avait pas eu un changement de président de la République. « Mon texte a été voté à l’unanimité au Sénat mais jamais examiné à l’Assemblée. Ce texte est d’ailleurs toujours d’actualité », regrette-t-elle. Sa contribution lui aura permis d’être remarquée du Président et de devenir deux ans durant secrétaire d’État en charge de la Solidarité.

Aux affaires sociales, elle a aussi été l’auteure « d’un rapport d’information sur l’avenir de la sidérurgie et de sa filière ». Elle était encore présidente de l’agglo quand les premiers licenciements chez Vallourec ont été annoncés et elle savait que ça serait le sujet des années à venir.

Ce travail de terrain, dans le Valenciennois, a nourri son action de sénatrice. Et elle pense là à la rénovation urbaine : « le Valenciennois a été un terrain de jeu pour mesurer les enjeux et les difficultés ». On pourrait aussi citer sa proposition de loi sur une aide d’urgence pour les victimes de violences conjugales alimentée par son travail avec les travailleurs sociaux du Département ou plus dernièrement sa présidence de la commission transpartisane sur le zéro artificialisation nette : « il faut cultiver des liens pour coller aux préoccupations et aux réalités de terrain ».

Valérie Létard ne siégera plus au Sénat mais elle sera « extrêmement vigilante » sur certaines lois et leurs décrets d’application qui tardent parfois notamment sur les dossiers violences conjugales et le protoxyde d’azote : « J’alerterai mes anciens et mes futurs collègues. Je ne vais pas couper les liens ».

Publié par La Voix du Nord - le 26 septembre 2023
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